Un petit tour de fini un autre commence

Ce petit préambule, avant tout qu’est ce qui nous anime dans le voyage?

 

Partir à la découverte de nous-même, sortir de notre zone de confort (nos habitudes, nos routines, notre petite bulle…) aller à la rencontre des gens, échanger, partager. N’est-ce pas nous permettre avant tout de mettre en lumière qui nous sommes.

 

Pour certains, c’est voyager avec des guides touristiques, le  livre qu’on achète avant de partir, un peu comme s’ils amenaient leur bible avec eux. Leur voyage se résume à  très peu de contact avec la population et du shooting  photos dans le seul but de « prendre du pays ».

 

Cette conception du voyage n’est pas la nôtre.  A chacun ces choix, car pour nous les guides sont un moyen, une approche du pays qui ne  remplace pas le contact l’échange le partage avec les enfants, adultes personnes âgées. S’enrichir de nos différences,  redécouvrir et cultiver l’humain nous parait important à notre époque où beaucoup de personnes sont sur les réseaux sociaux en relation avec l’autre à travers un écran.

 

Nous avons passés plus de trois mois en Equateur, et une quinzaine de jours au Pérou, histoire de renouveler notre visa.

 

C’est grâce au bon contact avec Alejandro sur Quito (Blue door guest house) notre 1er point de chute à Quito que nous avons eu l’opportunité de gérer son autre guest house sur Cuenca pendant toute la période des fêtes de Noël, ano nuevo, los reyes (le 6 janvier).  Une super expérience enrichissante tellement la ville est animée en cette période de l’année. Une ville historique espace de communion et de communication un lieu de réflexion et d’esthétisme qui a enrichit notre expérience du monde.

 

Se déplacer à travers le pays est assez facile en bus  tellement de gares routières lieux de circulation et de vie pour rejoindre même les destinations les plus éloignées. La richesse de ce pays c’est avant tout la gentillesse des gens, toujours prêts à dialoguer à s’intéresser à l’autre si bien que l’on parle quelques mots d’espagnol.

 

Mais derrière cette première impression, voyager longtemps dans un pays c’est permettre d’aller plus en profondeur, découvrir ce qui se cache derrière tous ces visages, et les différentes communautés.

 

Et là, un peu d’amertume que de voir  le tourisme local détruire sa propre culture. J’en veux pour exemple  celui de la réhabilitation du réseau ferroviaire devenu uniquement des petits trains touristiques au confort et couleurs chatoyantes, passant par des paysages fabuleux, voire risqués. Beaucoup de locaux et d’étrangers les empreintent pour  aller voir des communautés faire leur petite danse, chant puis repartir avec l’impression d’avoir vue de l’authentique.

 

En marchant, se perdant à travers les villages, nous avons eu la chance d’être invité par la communauté La Moya à un mariage et de pouvoir échanger sur leurs traditions leurs coutumes qu’ils arrivent à maintenir. Comment la jeune génération s’interrogent sur la place et l’importante des anciens qui leur permettront de finir leur vie paisiblement dans leur village. Entourés de volcans chacun bien plus impressionnant que l’autre toute une mythologie règne encore sur les «  Cerros » Ce sont bien plus que des «  Cerros » ce sont des êtres qui ont une vie sentimentale, qui comme un père ou une mère les protègent ou en fonction des réactions humaines peuvent être furieux.

 

Alors n’hésitez pas à faire comme nous à vous immerger dans la vie profonde et secrète de ces «  Cerros » que ce soit le Chimborazo du haut de ses 6263 m ou le Cotopaxi 5897m, le Fuya Fuya, la Mama  .. ou beauté et paix se conjuguent pour s’imposer à nous sous un grand ciel bleu. Pas toujours facile d’avoir les informations pour envisager des treks sur plusieurs jours, ni envisageables avec la période des pluies, d’autant plus que les Equatoriens ne sont pas des «  trekkeurs »

 

On ne pouvait pas quitter l’Equateur sans aller fleurter avec les vagues de l’océan, toucher l’eau dans sa dimension ultime ( Isla de la Plata , playa de los Frailes ..) et faire un bref passage en Amazonie et constater pour sûr que  la vie des communautés devient de plus en plus difficile, pour des raisons pétrolifères.

 

Il reste de notre voyage en Equateur un pays de contrastes de diversité culturelle ou chaque jour nous nous libérons un peu plus de nos concepts et c’est bien là la richesse de voyager à travers le monde pour découvrir l’autre, se découvrir soi, et soi dans la relation aux autres.

 

Brigitte & Fabrice